Solarium Tonneau #1
Résidence du 30/05 au 11/06/17 dans le Refuge Tonneau pensé par Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret, Flaine.
Installation sonore de juillet à août dans le Refuge Tonneau et concert le 23/08/2017 sous Le Boqueteau de Jean Dubuffet, Flaine. Production Solarium Tournant et Centre d’Art de Flaine.
30 mai : Après un petit détour par la terrasse du solarium tournant d’Aix-les-Bains, Valentin découvre les flancs à semi enneigés de la station Flainoise. Rencontre avec Gilbert Coquard, le directeur du Centre d’art et le refuge-tonneau de Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret.
31 mai : L’installation dans le dodécagone d’acier débute. Les échanges autour du matériel adéquat sont précis et directs. La table de mixage de l’auditorium est démontée, les Cabasse sont branchées et les enregistreurs à bande magnétique lancés.
1er juin : Dans les fins fonds d’un placard, le directeur exhume quelques bandes qui recèlent des trésors : tous les jingles de lancement des émissions de la télévision flainoise, Canal 6 (décennie 1980). La base pour le reste de la résidence !
2 juin : Les premiers samples sont dans la boîte. Valentin a repéré une série d’accords qu’il fait tourner en boucle. « Météo ! Aujourd’hui, il fait froid alors… Mets tes bas ! »
3 juin : L’équipe est au complet. On enregistre l’entretien dans la chapelle œcuménique conçue par Marcel Breuer. Les échanges tournent autour des notions de pofigisme et de fadeur empruntés à Sylvain Tesson et François Jullien. Autour de nous les oeuvres de Pierre Buraglio, Simon Hantaï et Bernard Piffaretti font résonner nos propos : reste, surplus et attention porté au vivant.
4 juin : Ultimes prises de sons : bongo, piano, cloches, voix. Tout est bon à prendre. La matière sonore prend forme dans la réunion des multiples éléments qui composent l’espace environnant. Les hublots du refuge-tonneau sont des bonnettes anti-pops repoussant les interférences pour laisser entrer la saveur du milieu.
5 juin : Travail studieux seul dans le refuge-tonneau. Les mains manient les contrôleurs tandis que l’esprit se nourrit du cirque flainois. Encaissé entre le lapiaz et les immeubles de béton, le son est forcément abrupt mais il révèle la subtilité des nuances de gris.
6 juin : Première écoute des productions sous la neige. Les styles sont variés et offrent une approche auditive de ce que devait être Canal 6 en rentrant d’une bonne session de ski. Les morceaux et les interludes se fondent dans une inextricable poésie de l’instant. Pofigisme.
7 juin : Résidence terminée. 9 jours, 16′ de son, 17′ d’entretien, Face A, Face B.